Achevant sa mission au Sénégal du 9 au 16 octobre 2025, le Fonds monétaire international (FMI) a publié ses conclusions quelques semaines après la sortie du gouvernement sur la réalité des chiffres. Selon le FMI, le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile, avec des signes de tensions accrues dans l'exécution du budget. Le manque à gagner en termes de recettes, identifié lors de la dernière visite des services, a été confirmé à fin septembre. Parallèlement, les dépenses sont restées élevées, principalement en raison d'une augmentation substantielle des dépenses d'investissement, comme le suggèrent les conclusions préliminaires du rapport de l'IGF. « En l’absence de mesures décisives sur les dépenses, le déficit budgétaire devrait s’aggraver cette année, dépassant l’estimation précédente de 7,5 % du PIB », a noté l’institution financière, qui rappelle qu’à l’avenir, il est essentiel que « les autorités mettent en œuvre des mesures audacieuses et rapides pour assurer la viabilité des finances publiques et placer la dette publique sur une trajectoire décroissante ». Dans ses conclusions, le FMI indique que des actions stratégiques pour renforcer la mobilisation des recettes domestiques, en particulier à travers la rationalisation des exonérations fiscales, ainsi que des efforts pour éliminer progressivement les subventions énergétiques et les transferts non essentiels, devront être déterminantes pour favoriser la discipline budgétaire et renforcer la confiance dans la gouvernance publique, jetant ainsi les bases d’un modèle de croissance plus inclusif, tiré par le secteur privé.